Combien de temps faut-il pour monter l'Everest ? – Guide complet pour grimpeurs et curieux

L'ascension de l'Everest, le plus haut sommet du monde culminant à 8 848 mètres, est une expérience hors du commun qui fascine grimpeurs et aventuriers depuis des décennies. Cependant, une question revient souvent : combien de temps faut-il pour monter l'Everest ?

Dans cet article, nous allons répondre en détail à cette question tout en prenant en compte les différents aspects d'une expédition réussie.

Facteurs influençant la durée de l'ascension de l'Everest

Avant de parler du temps exact, il est important de comprendre que plusieurs facteurs influencent la durée nécessaire pour monter l'Everest. Chaque ascension est unique, et la durée peut varier en fonction des éléments suivants :

1. Expérience du grimpeur : Les grimpeurs expérimentés, ayant déjà accompli des ascensions dans des conditions extrêmes, seront probablement plus efficaces.

2. Condition physique : Une excellente condition physique est nécessaire pour supporter les efforts prolongés à haute altitude.

3. Conditions météorologiques : Le climat de l'Everest est très imprévisible. Des tempêtes soudaines peuvent prolonger l'ascension, parfois de plusieurs jours.

4. Acclimatation : Il est essentiel de s’acclimater à l'altitude, car les niveaux d’oxygène diminuent considérablement au fur et à mesure que l’on monte. Cela peut rallonger l'expédition.

5. Équipe et logistique : La qualité de l'encadrement, des guides et du matériel peut jouer un rôle crucial dans la durée de l'ascension.

 

Durée moyenne d’une expédition à l’Everest

L'ascension de l'Everest ne se fait pas en une seule traite. La durée moyenne pour atteindre le sommet de l'Everest varie généralement de 6 à 9 semaines, et voici pourquoi :

1. Période de préparation (1 à 2 semaines)

Avant de commencer l'ascension proprement dite, il faut souvent plusieurs jours pour se rendre au camp de base de l'Everest. La plupart des grimpeurs se rendent d'abord à Katmandou, au Népal, avant de prendre un vol pour Lukla, un petit village à 2 860 mètres d'altitude. De là, une randonnée de plusieurs jours permet d’atteindre le camp de base situé à 5 364 mètres.

2. Phase d’acclimatation (3 à 4 semaines)

La partie la plus longue du processus est l'acclimatation à l'altitude. L'acclimatation est essentielle pour éviter le mal aigu des montagnes, un problème courant à haute altitude. Pendant cette période, les grimpeurs montent et descendent entre les camps intermédiaires pour habituer leur corps à la raréfaction de l'oxygène.

Les camps intermédiaires sont situés à différentes altitudes, entre le camp de base et le sommet :

• Camp 1 : 6 065 mètres
• Camp 2 : 6 400 mètres
• Camp 3 : 7 200 mètres
• Camp 4 : 7 950 mètres

Ce processus demande de nombreux allers-retours pour monter progressivement en altitude avant de redescendre, permettant au corps de s’habituer.

3. Fenêtre d’ascension et sommet (1 à 2 semaines)

Une fois que l'acclimatation est terminée, l’ascension finale dépend en grande partie de la météo. Les grimpeurs attendent souvent une "fenêtre météo", généralement en mai, pour tenter d'atteindre le sommet. Cette période est cruciale, car les vents et les tempêtes peuvent rendre l'ascension impossible.

La montée du camp de base au sommet prend en moyenne 7 à 9 jours, incluant les pauses pour se reposer et ajuster les équipements. Le dernier tronçon, du camp 4 au sommet, prend environ 8 à 12 heures, mais la descente est aussi un défi. De nombreux accidents surviennent lors du retour, en raison de la fatigue accumulée et du manque d’oxygène.

 

Pourquoi autant de temps est-il nécessaire pour monter l'Everest ?

La principale raison pour laquelle il faut autant de temps pour gravir l'Everest est la nécessité d’une acclimatation minutieuse à l'altitude. À mesure que les grimpeurs montent, la concentration d'oxygène dans l'air diminue considérablement. Par exemple, au sommet de l'Everest, il n'y a que 30 % de l'oxygène disponible au niveau de la mer. Monter trop rapidement entraîne des risques graves pour la santé, voire la mort.

Les records d’ascension de l’Everest

Bien que l'ascension de l'Everest prenne généralement plusieurs semaines, certains grimpeurs expérimentés ont réussi à réaliser des prouesses incroyables :

• Phurba Tashi Sherpa détient le record du nombre d'ascensions avec 21 sommets atteints.
• Kilian Jornet, un athlète espagnol, a gravi l'Everest en seulement 26 heures en 2017 sans oxygène supplémentaire ni cordes fixes, un exploit impressionnant.

Ces records ne reflètent cependant pas l’expérience de l’alpiniste moyen. Les grimpeurs non-professionnels doivent suivre une progression lente et sûre.

Matériel nécessaire pour monter l'Everest

L'ascension de l'Everest exige un équipement très spécifique en raison des conditions extrêmes. Le matériel joue un rôle crucial dans la sécurité et le confort des grimpeurs à mesure qu'ils montent vers le sommet. Voici une liste détaillée du matériel nécessaire pour une expédition réussie :

1. Vêtements spécialisés

• Sous-vêtements thermiques : Ils aident à maintenir la chaleur corporelle, même dans des conditions de gel extrême.
• Couches intermédiaires en polaire ou duvet : Ces vêtements isolants permettent de conserver la chaleur tout en étant respirants.
• Veste et pantalon en duvet : Indispensables pour affronter les températures glaciales à haute altitude.
• Veste et pantalon en Gore-Tex : Ils offrent une protection contre le vent et l'humidité tout en étant légers et respirants.
• Gants et moufles : Les gants isolants et imperméables sont nécessaires pour protéger les mains, souvent les premières touchées par le froid extrême.
• Chaussettes en laine mérinos : Elles offrent à la fois chaleur et gestion de l'humidité, ce qui est crucial pour éviter les engelures.

2. Équipement d'alpinisme

• Piolet : Outil essentiel pour la progression sur les pentes glacées et les parois raides.
• Crampons : Fixés sous les chaussures, ils offrent une meilleure adhérence sur la glace et la neige compacte.
• Chaussures d'alpinisme à haute altitude : Ces bottes spécialisées sont conçues pour garder les pieds au chaud et au sec à des altitudes extrêmes.
• Casque d'alpinisme : Protège contre les chutes de pierres, de glace ou les impacts accidentels.
• Harnais : Utilisé pour s’attacher aux cordes fixes, indispensables dans les sections plus techniques et dangereuses.
• Cordes et mousquetons : Essentiels pour sécuriser les passages périlleux, notamment dans la fameuse "cascade de glace du Khumbu".

3. Oxygène supplémentaire et masques

• Bouteilles d'oxygène : Presque tous les grimpeurs utilisent de l'oxygène au-dessus de 7 000 mètres pour compenser la raréfaction de l'air et réduire les risques de mal d'altitude.
• Masques et régulateurs d'oxygène : Spécialement conçus pour délivrer de l'oxygène aux grimpeurs tout en maintenant une certaine mobilité.

4. Sac de couchage et abri

• Sac de couchage haute altitude : Il doit être conçu pour des températures extrêmes, souvent en dessous de -40°C.
• Tentes d’expédition : Légères mais résistantes, elles sont utilisées dans les camps intermédiaires pour se protéger du vent et des intempéries.

5. Accessoires et matériel de sécurité

• Lunettes de protection UV : Les UV sont beaucoup plus intenses en altitude, et la réverbération sur la neige peut endommager la vue.
• Crème solaire à indice élevé : Essentielle pour protéger la peau des rayons UV puissants.
• Lampes frontales : Pour les ascensions de nuit ou les situations de faible visibilité.
• Radio ou téléphone satellite : Utilisés pour rester en contact avec l'équipe au camp de base et assurer une communication en cas d'urgence.
• Trousse de premiers secours : Elle doit inclure des médicaments pour le mal d’altitude, des pansements pour les ampoules, des analgésiques et d'autres fournitures essentielles.

6. Nourriture et hydratation

• Sacs de nourriture lyophilisée : Facile à transporter et à préparer, ces repas sont conçus pour fournir une énergie rapide et durable.
• Thermos et bouteilles d'eau : À cette altitude, l'hydratation est cruciale, car l'air sec et l'effort physique accélèrent la déshydratation.

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Conclusion

En réponse à la question "Combien de temps faut-il pour monter l'Everest ?", il est clair que l'ascension ne se fait pas en quelques jours. Entre la phase de préparation, l’acclimatation et la fenêtre d’ascension, il faut compter entre 6 et 9 semaines pour réaliser cette expédition.

Gravir l’Everest demande non seulement du temps, mais aussi une préparation rigoureuse, une excellente condition physique et un respect profond des conditions naturelles et des défis que cette montagne mythique impose.

Si vous envisagez de tenter cette aventure, n’oubliez pas que le temps nécessaire à l’ascension est essentiel pour garantir votre sécurité et augmenter vos chances de succès.

Questions fréquentes

• Peut-on monter l'Everest plus rapidement ?
  Les grimpeurs professionnels et acclimatés à l'altitude peuvent gravir l'Everest plus rapidement, mais cela comporte des risques importants pour la santé.

• Quel est le meilleur moment pour tenter l’ascension de l’Everest ?
  La meilleure période pour tenter l'ascension de l'Everest est entre avril et mai, lorsque les conditions météorologiques sont les plus favorables.

• Dois-je utiliser de l'oxygène pour monter l'Everest ?
  La majorité des grimpeurs utilisent des bouteilles d'oxygène à partir du camp 3 pour faciliter l'ascension, bien que certains alpinistes experts choisissent de gravir le sommet sans oxygène.